Boulay : La rose et le stalag
Article présent dans la : Gazette N°125
Nous sommes à Boulay. Le témoin est âgé. Il parle à voix basse, monocorde. on discerne une intense émotion, voire une pointe d’effroi. « Ils arrivaient à la gare… Il en arrivait énormément. des squelettes mal habillés, pieds nus en hiver. Il y allait à pied, là-bas, au Ban-Saint-Jean. C’est terrible ! ». L’occupant avait fini par accepter que le spectacle était insupportable pour les témoins que nous étions. Qu’à cela ne tienne ; les autorités allemandes firent débarquer les prisonniers de nuit. Ils sont morts par milliers de toutes les misères.
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