Anthony Koenig, monsieur patrimoine de la Lorraine
Voilà déjà 35 ans, étaient lançée la 1ère édition des journées du patrimoine. Ce qui n’aurait pu être qu’un feu de paille, et surtout ne concerner qu’une élite d’historiens ou de propriétaires de monuments historiques, est devenu une très belle manifestation populaire, au sens le plus noble du terme. Anthony Koenig, engagé dès l’adolescence dans la sauvegarde du patrimoine lorrain, est un homme de terrain : délégué à la Fondation du patrimoine pour la Meuse, où il vit, et à Maisons Paysannes pour la Meurthe-et-Moselle, il est aussi responsable de l’urbanisme et à la revitalisation du centre historique de Joinville, en Haute-Marne. Rédacteur régulier à La Gazette Lorraine, il a collaboré à la Mission du patrimoine de Stéphane Bern et dresse pour nous, le bilan de l’édition 2018.
Cette ligne exploitée par Transdev, offre un prestigieux saut dans le temps. Elle suit pratiquement de bout en bout l’acqueduc romain de Gorze à Metz. Elle traverse les champs de bataille de 1870 et les poches de résistance allemandes face aux avancées libératrices du général Patton de l’été 1944. Elle dévale les contreforts du bassin parisien et les terres de Gorze des comtes de Bar pour croiser, en contrebas, les vignes des côtes de Moselle. Elle vient saluer chez lui, le père de l’Europe, avant de s’engouffrer dans le quartier germanisant de la gare de Metz et de déboucher au pied de l’avant-gardiste musée Pompidou. Voyage, voyage…
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Le village est construit sur une éminence à une altitude de 275 mètres. Environnés de forêts, il s’est qu’à dix kilomètres des Vosges et à quatorze de la ville de Luxeuille-lès-Bains, à l’ouest. Avec l’écart de Varignez, le territoire est assez vaste (1034 hectares). Comme quelques autres lieux de Haute-Saône et de Haute-Marne, il appartint durant des siècles aux enclaves barroises qui furent en terre franc-comptoise.
Fleury (57) est une petite commune rurale du Pays Messin. Partiellement bombardée par les Américains en 1944, la commune est parfois connue pour son église de la seconde Reconstruction, inscrite au titre des monuments historiques en 2006.
Cependant, le patrimoine qui nous intéresse ici est plus ancien : il s’agit d’une grande ferme en grande partie du XVIIIème siècle…
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Depuis la préhistoire, les habitations troglodytes, aménagées ou creusée dans la roche sédimentaire, servaient d’habitat temporaire ou permanent et d’usage domestique. Les maisons des rochers de Graufthal en Alsace sont certes les plus connues. Mais la Lorraine n’est pas en reste avec le site de Falkenberg en Moselle ou le village semi-troglodyte méconnu de Bouillonville, au sein du Parc Naturel de Lorraine.
En 2009 était inauguré le jardin des senteurs dans le cloître de l’abbaye des Prémontrés. Dessinés par Marc Lechien, paysagiste et urbaniste, collaborateur à maintes reprises de notre revue, le cloître retrouvait ainsi sa vocation végétale et contribuait à enrichir le patrimoine de notre région, qui compte quelque 120 jardins et parcs historiques?
21 juin 2017, 4h20 du matin : la première grosse vague de chaleur de l’été s’abat déjà sur la région et cette fin de nuit chaude, particulièrement en ville, pousse à se lever pour essayer de capter un peu de cette fraîcheur sur les balcons. Une mince frange de ciel au dessus de l’horizon, nord-est reprend déjà les couleurs annonciatrices de la fin d’une (courte) nuit. Mais au zénith, dans le ciel encore bien sombre, flottent d’étranges draperies évanescentes. Elles sont légèrement lumineuses et d’un beau bleu turquoise, comme fluorescent et presque irréel. Pas de doute : les nuages noctiluques sont là.
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L’histoire dit que le château de Mussy (près de Longwy) était une place forte de la résistance à l’occupant français, garnie de rudes soldats qui terrorisaient le nord de la Lorraine en des expéditions de ravitaillement. Elle sut mettre fin une première tentative de siègepar un audacieux coup de canon. Le second dut son succès à une ruse qui fit tomber, sans gloire la forteresse. Le légendaire a tendance à venger ce genre d’épilogue indolent. Et ce récit que l’on retrouve dans la revue « L’Austrasie » de 1840semble bien décidé à flatter le patriote qui préfère teinter le tragique d’un beau feu d’artifice…
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On peut avoir été une référence absolue dans le domaine de la tapisserie et une gloire artistique, et ne plus être connu 50 ans plus tard que d’une poignée d’experts. Un oubli en partie réparé par l’exposition du Mobilier national au musée des Gobelins à Paris, à l’été 2016, « Au seul bruit du soleil », soleil qu’on aimerait à nouveau voir se lever sur les œuvres lorraines de Jean Lurçat.
Après une carrière bien remplie dans la formation d’adultes et les services de l’emploi dans différentes régions, ce vosgien, natif de la Bresse, consacre désormais pleinement sa retraite à l’étude de la Lorraine depuis Pulligny où il anime un atelier d’histoire lorraine. Son ouvrage « Lorraine, une patrie qui n’existait pas », qui vient de sortir aux éditions Gérard Louis, est tout autant une synthèse érudite de l’histoire lorraine, qu’une réflexion sur les défis que doit relever une région, à l’heure de la fusion dans le Grand Est et de la mondialisation.
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La vaste commune de Fougerolle (5112 hectares) est limitrophe des bourgs vosgiens de Plombière et du Val-d’Ajol. Elle appartient à la même vallée ouverte sur la France-Comté et parcourue par le Combeauté, une rivière qui prend naissance sur le territoire de Girmont-Val-d’Ajol, à Hérival.
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Cette ligne traverse Briey du nord au sud, de la ville haute aux « Petits-Hauts », via la ville basse, traversée par le Woigot, petit affluent de l’Orne. Briey tirerait son nom du celte « Briga », signifiant forteresse? Poste de guet gaulois, puis oppidum gallo-romain, Briey est place forte au Moyen-Âge avec un puissant château-fort ceinturé de murailles, dès le Xème siècle. Sa citadelle est démantelée par la français en 1660. Sous Napoléon 1er, Briey est sous-préfecture de la Moselle et profite du développement industriel au XIXème siècle. Sa démographie a toujours globalement progressé et son statut de ville phare du secteur, avec ses administrations, son hôpital, établissements scolaires, commerces… fait doubler sa population en journée.
Sur les hauteurs de Saint-Julien-lès-Metz nombreux sont ceux qui se désolaient depuis des décennies en voyant le château de Grimont à l’état de ruine? S’il est enfin restauré, on pourra paradoxalement se désoler des travaux réalisés pour le « rénover ».
Malgré leur corps couvert de mucus qui leur confère un aspect parfois peu ragoûtant, de plus en plus de gens considèrent les vers de terre comme des organismes importants. ces animaux rendent en effet de multiples services, non seulement dans le fonctionnement des sols de jardins ou dans les composteurs, mais aussi, à plus grande échelle, dans la régulation du cycle de l’eau. Cependant connaissez-vous vraiment les vers de terre qui vous entourent ?
Du rouge, du jaune, des couleurs bien voyantes qui attirent l’attention sur ce petit chalet perdu au milieu de la plaine des Vosges dans le Pays de Châtenois. C’est tout ce qui reste de la source thermale sulfurisée, sodique et arsenicale de Sarmery, la seule en France qui fut exploitée de 1881 à 1914. Un chalet sauvé grâce au partenariat signé entre l’association « Les Amis de Sarmery » et la Fondation du Patrimoine.
Certaines maisons ont encore conservé tout ou partie de leur décor d’origine. Quand ce dernier date de plus de deux siècles, c’est une rareté qui mérite d’être signalée. Les lignes qui suivent évoquent le cas d’une maison bourgeoise du XVIIIème siècle, dans le vieux Toul. Elle a conservé l’essentiel de son agencement ainsi que le décor d’époque de son salon : quatre petites peintures qui constituent une curiosité que nous allons décrire.
Le label « Petite cité de caractère » vise à redonner une vie économique et sociale à d’anciennes villes situées dans des espaces ruraux en difficulté, autrefois prospères, mais qui, restées à l’écart du développement économique contemporain, sont devenus bourgs ou villages endormis. Le prospérité passée de ces cités étaient souvent fondée sur une mono-industrie ou une spécialité artisanale traditionnelle, disparue depuis, mais qui ont laissé dans le tissu urbain des témoins de leur histoire, un patrimoine architectural, particulièrement riche.
présentation du label
La première Petite cité de caractère homologable en Lorraine : Vic-sur-Seille
Petite cité de caractère en 2018 ? : Plombières-les-Bains
Une candidature à l’étude : Saint-Mihiel
Elles pourraient aussi y prétendre : Badonvillers et Briey (54) / Saint-Quirin et Lixheim (57) / Fontenoy-le-chateau et Mirecourt (88), Void-Vacon et Ligny-e-Barrois (55)
Avant qu’ils n’usent d’engins assez puissants pour prendre les grumes des arbres coupés en forêt et les emporter sur des camions, les bûcherons de l’époque s’y prenaient autrement. Ils faisaient descendre les troncs dans la vallée, en les lançants…
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Du 9 novembre 2017 au 9 janvier 2018 s’est tenue une exposition au musée du Pays de Sarrebourg réunissant nombre de tapisseries du Maitre d’œuvre, Yvette Cauquil-Prince, d’après les peintures d’artistes contemporains qui lui accordé leur confiance.