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Gazette n°35

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Description

L’heure de la rentrée, est-il possible de faire un bilan de l’année de l’École de Nancy ? Chiffré, oui puisque des éléments d’appréciation des manifestations sont d’ores et déjà disponibles et vous pourrez en partager quelques uns avec nous dans notre dossier consacré à la manifestation.
Quant à l’évolution de l’image de la Lorraine, s’il fallait faire un bilan, il serait plutôt désespérant ! Une enquête commanditée par le Comité Régional du Tourisme dévoile en effet que la Lorraine ne fait pas bonne figure chez les tour operators européens, à tel point que certains ne se privent pas de vendre notre patrimoine sous l’étiquette “Alsace”, réputée bien plus attractive touristiquement.
Nos voisins européens en visite dans notre région s’entendent donc vanter les merveilles alsaciennes que sont l’art du verre ou des faïences Art Nouveau, la magnificence d’une architecture 18… et surtout qu’ils n’oublient pas de goûter à la cuisine locale, la choucroute est exquise en cette saison !
Tout ceci peut bien nous amuser un moment, mais voilà un état de fait bien symptomatique des problèmes de connaissance et préservation du patrimoine. Nous ne pouvons que nous réjouir de la grande diffusion et de l’intérêt que nous portent les spécialistes du tourisme, mais nous avons encore du chemin à parcourir pour que la Lorraine soit reconnue en tant que telle et cesse de n’être qu’une région en perdition, veuve éplorée de ses usines métallurgiques et de ses mines, pluvieuse de surcroît ! A quand, chez les libraires, un guide vacances-culture Lorraine, dans lequel Nancy et Metz ne résumeraient plus à elles seules la région et vaudraient plus qu’un « simple détour », les Vosges et le Pays de Bitche, plus qu’une petite balade (alsacienne bien sûr!) au vert et au calme, le patrimoine meusien, plus que son triste passé guerrier ?
Caricatural ?… sans doute mais à l’heure où l’on semble de plus en plus se pencher vers ce que certains appellent le “Grand – Est” nous aimerions faire le pari que la Lorraine y rayonne et l’enrichisse plutôt qu’elle y soit simplement absorbée.

Stéphane Wieser