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Gazette n°28

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Description

J’ai rêvé que les fées étaient revenues à Nancy et qu’à nouveau rayonnaient sur la ville des noms comme Gallé, ou Daum, ou Majorelle. Des noms qui feraient le tour du monde et auxquels le nom de notre bonne ville resterait attaché à tout jamais. Une ville qui serait célèbre pour ses capacités à motiver, créer, soutenir une pépinière d’artistes, d’intellectuels, de chefs d’entreprise, de scientifiques qui y vivraient, y travailleraient, y feraient travailler et s’y plairaient. Ce que Nancy était au début de ce siècle et qu’elle a cessé d’être!
Car cette ville sait séduire mais elle ne sait pas garder, ayant besoin en toutes choses des références parisiennes ou étrangères avant d’accorder un crédit et de reconnaître une valeur à ceux dont le principal défaut est de vouloir défendre bien ce qu’ils connaissent bien. Alors tous ces talents (locaux) devraient s’effacer devant des carriéristes méprisants pour qui cette ville n’est autre qu’une étape, une parenthèse.
Puisque c’est la saison des vœux, alors, que la nouvelle année, l’avant dernière qui nous sépare de l’an 2000, renoue avec l’esprit de cette École de Nancy qui avait su si bien placer sa confiance dans les Lorrains et que le centenaire que l’on s’apprête à célébrer soit l’affirmation de cette volonté !
Bonne année à tous nos lecteurs !

Florence Daniel-Wieser