Description
Lorraine, région touristique. L’image prêtait à sourire. Aujourd’hui, il s’agit bien de la réalité : une activité en plein essor. Savez-vous par exemple que la culture et le tourisme fournissent dans la région le même nombre d’emplois que l’agro-alimentaire.
Développement touristique et économique sont donc aujourd’hui intimement liés et les décisions qui pouvaient être prises il y a seulement quinze ou vingt ans doivent être reconsidérées.
Tel est le cas pour l’établissement de zones industrielles dans le Pays-Haut. La réflexion doit relever aujourd’hui de l’aménagement du territoire. Et comment justifier l’aménagement d’une “mégazone” de 400 ha sur des terres agricoles et au sein d’un canton rural, alors que près de 3.000 ha de friches industrielles demandent encore à être reclassées. Sans compter les mises en garde de Jean-Louis Guigou, délégué à la Datar, qui, auprès des édiles lorrains et face à ces mégaprojets, défendait le développement harmonieux de petits projets de qualité. Qu’en est-il aussi des engagements contractuels de nos élus dans le Plan Etat-Région 2000/2006, rendant le reclassement des friches industrielles prioritaires ?
La Gazette ne peut aujourd’hui qu’être perplexe face à ce projet d’aménagement industriel sur les terres agricoles de Beuvillers-Serrouville alors que 370 ha de friches, déjà acquises par les collectivités territoriales et situées à Micheville, à moins de 20 km de ces villages, ne demandent qu’à retrouver une destination économique. Les arguments pour que ce site soit réhabilité sont nombreux, mais ne semblent ni être pris en compte, ni faire l’objet de débat. A moins que le plus grand défaut de ces friches industrielles de Micheville soit d’être situées à une frontière, ô combien obsolète, celle de deux départements d’une même région !
Stéphane Wieser