Description
Il est une rentrée… qu’attendent avec enthousiasme certain, les amoureux du patrimoine.
Ils sont ceux qui l’entretiennent, l’étudient, le restaurent, comme ceux qui le visitent et l’admirent. Le week-end du patrimoine, également relayé par la puissance télévisuelle qui leur consacre reportages et même des jeux de plus en plus populaires ; le village préféré des français, le monument préféré des français, les 100 lieux qu’il faut voir en France, etc… en est l’événement emblématique.
Cette couverture médiatique est non seulement normale mais nécessaire, toujours et encore peut-être même de plus en plus. Parce que c’est là bien sûr, l’occasion de reconnaître le mérite, le savoir-faire, la passion et l’abnégation de l’ensemble des acteurs. Mais, c’est surtout l’occasion donnée à chacun, qu’elles que soient sa condition, sa culture, sa confession, ses origines, ses convictions, son âge, de se familiariser avec les oeuvres grandioses et modestes qui appartiennent à une histoire commune et sui continuent de faire notre identité. laquelle se construit tous les jours, les pieds dans la terre et le regard sur la ligne d’horizon.
Restaurer les peintures médiévales de Saint-Euchaire à Metz, la chapelle du CHRU de Nancy ou la cloche cd l’église de Saint-Hélène dans les Vosges n’est pas porter en étendard la supériorité d’une quelconque foi religieuse ; sauvegarder l’atelier de charron à Bouxurulles dans les Vosges ou le lavoir de Pierrefitte-sur-Aire en Meuse, n’est pas refuser la modernité et la technologie contemporaine ; rénover la tour du prévôt à Vaucouleurs, ou le portrait de Mme de Saint-Baslemont au château de Tillombois, ou le colombier de Wendel à Hayange n’est pas être nationaliste, réactionnaire ou capitaliste. Car aimer le patrimoine, le connaître ou tout simplement accepter qu’il existe et mérite d’être protégé, c’est aussi le signe de ce « vivre ensemble » si souvent affirmé et qui augure de notre futur commun.
« On ne peut donner que deux choses à ses enfants », dit le proverbe : « des racines et des ailes ». Assurément, le patrimoine réunit les deux.
Bonne rentrée,
Florence Daniel-Wieser